Plus de 80 % des Français font « encore » confiance aux médicaments
Malgré les récentes affaires, les français sont toujours très confiants pour leurs traitements, leur médecin et leur pharmacien, eux, commencent cependant à être plutôt inquiets, sur de nombreux points, notamment sur l’avenir du système de santé.
Globalement la confiance subsiste chez la majorité des Français (84%, +2 points) et seulement 16% déclarent (-1 point) qu’ils ne leur font pas confiance. Les moins de 25 ans en particulier apparaissent moins confiants (76%), au contraire des 60 ans et plus avec 26% de « tout à fait confiance ».
Les effets indésirables des médicaments
Pourtant très médiatisés, les dernières affaires concernant les médicaments dangereux ou inutiles, ne refroidissent dans leur confiance que 16% des Français.
Effets secondaires, allergies, troubles psychologiques et dangers sont spontanément évoqués par les utilisateurs Français, mais cela ne semble pas les inquiéter pour autant. 90% des usagers sont conscients des risques et 42% tout à fait d’accord. 70% pensent même que tous les médicaments ont des effets secondaires même si seuls 33% les ont déjà souvent ressentis. La publicité des labos agirait-elle comme des messages subliminaux ?
Les Français font encore plus confiance aux médicaments lorsqu’ils les utilisent.
95% des Français font confiance aux médicaments sur ordonnance contre 70% à l’automédication.
Il semblerait que l’effet « bêtifiant » ne fasse pas partie des effets indésirables mentionné sur les notices des médicaments, sinon comment expliquer cette prise massive et aveugle de produits et de molécules chimique alors qu’il est prouvé que plus de 75 % des médicaments sur le marché actuellement son complètement inefficace, donc inutiles, mais le plus inquiétant c’est qu’il y à parmi tout ça au moins 80 médicaments nocifs et dangereux ou potentiellement dangereux avec comme effets des complications sérieuses pouvant handicaper les malades, vois même entrainer des décès chez les personnes à risques et notamment les personnes âgées !
Seul un quart des médicaments sur le marché sont indispensables
Le « contrôle » du médicament, tout comme la « qualité » du professionnel qui le prescrit ou le dispense, sont des conditions nécessaires pour lui accorder sa confiance, pour près d’un Français sur 3. Ainsi la prescription elle-même est gage de confiance. Idem pour leur prise en charge (94% des Français font confiance aux médicaments remboursés contre 77% aux non remboursés) Idem pour le mode de prise, la piqure reste symbole d’efficacité !…Résultat aberrant lorsque l’on connait les derniers scandales du médiator ou du vaccin contre la grippe H1N1…
- A partir de ce constat on comprend mieux pourquoi la France est championne du monde dans la prise de médicaments… Pour le plus grand bonheur des labos pharmaceutiques et leurs cours boursiers.
L’impact des professionnels de santé
Faire son boulot et remplir le rôle social correspondant à sa profession pour mériter la rémunération correspondante. Cela devrait aller de soi. Spécialement dans le domaine des soins, avec tous les impératifs éthiques s’y rattachant.
- Une rémunération ? Mais rémunérer à quoi faire ?
Pour les docteurs en pharmacie titulaires de l’autorisation d’exploiter une officine en France, la situation est caricaturale. Ces pharmaciens sont essentiellement rémunérés au pourcentage. En l’occurrence, au pourcentage du montant de leurs ventes.
Tout semble organisé comme si le pharmacien était uniquement stimulé à vendre et distribuer des produits, et non à soigner des personnes !
Pour les médecins traitants libéraux, la situation est tout aussi caricaturale. En France, un médecin exerçant en mode libéral est rémunéré lui aussi au volume. Renouvellement banal ou complexe d’ordonnance au long cours, gestion d’une crise difficile, prise en charge d’une détresse psychologique, autonomisation d’un patient atteint d’une maladie chronique, temps consacré à l’éducation thérapeutique, moment d’empathie : Tout cela est payé au tarif standard d’une vingtaine d’euros l’unité.
Faire son job se heurte souvent à des difficultés.
Et les efforts demandés pour les surmonter ne sont pas toujours mis en œuvre.
- Pas facile de conseiller l’arrêt d’un traitement à balance bénéfices-risques défavorable prescrit par un autre soignant, souvent abusé par la promotion de la firme.
- Pas facile de renoncer à vendre un médicament de conseil qui s’avère inutile ou inutilement risqué, quand les ventes sont la principale source de rémunération.
- Pas facile d’informer correctement les patients lorsqu’ils affluent suite à des campagnes de dépistage peu ou mal fondées. Etc….(Cependant, de plus en plus de soignants consciencieux y parviennent, et en tirent satisfaction.)
- Difficile de porter chaque jour toute l’attention due aux patients concernant les effets secondaires dangereux des médicaments.
Refuser la présence sur le marché des médicaments dont les risques sont injustifiables, refuser leur prise en charge par l’assurance maladie solidaire, fait partie du travail des Agences de régulation. Difficile pour elles de résister aux pressions.
Le système de santé en général
Il reste source d’inquiétudes pour une majorité de Français, à de nombreux endroits, comme le déficit de la sécurité sociale (94%) ou le déficit public (93%), l’augmentation du tarif des mutuelles (95%), le coût des nouveaux traitements (91%) et la contrefaçon de médicaments (90%). La pénurie de médecins inquiète aussi, 92% des Français.
Les Français consomment trop de médicaments et 9 sur 10 le reconnaissent
C’est ce qui ressort en général, mais quant il s’agit de nous-mêmes nous ne sommes que 14% à le penser…La responsabilité des médecins est mise en cause par 59% des Français pour cette surconsommation et pour plus d’un Français sur 3 en raison d’une information jugée insuffisante.
- 78% des Français vont donc chercher des informations supplémentaires sur la notice (59%), sur Internet (53%) et auprès du pharmacien (43%).
Conclusion
Aucun doute qu’aujourd‘hui de nombreuses sociétés pharmaceutiques manipulent les prescripteurs, l’information et les patients pour permettre à leurs produits les plus récents d’être vendus à des centaines de millions d’unités…
Evidemment ni cet article, ni même dix, ne pourront changer le monde. Mais ceux qui dénoncent ces manipulations depuis longtemps se sentent maintenant moins seuls.
Et quand la vérité finit par se dire, le public devient moins facile à manipuler. C’est loin d’être négligeable. Alors partagez l’information, vous avez certainement des proches à sauver des griffes de cette mafia.
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