La Colombie a signé un accord de libre-échange avec les États Unis qui vient de rentrer en vigueur
Après les dégâts du libre-échange qui ont ravagé le monde paysan au Mexique, c’est au tour de la Colombie de subir la pression des multinationales. Pourquoi ? Tout simplement parce que cet accord de libre-échange contient une clause qui oblige les paysans à cultiver des « semences certifiées », c’est-à-dire produites par Monsanto ou Syngenta.
C’est quoi le libre-échange ?
Le libre-échange est un principe visant à favoriser le développement du commerce international en supprimant les barrières douanières tarifaires et non tarifaires et les réglementations nationales susceptibles de restreindre l’importation des biens et des services…
La résolution 970, une clause morbide
La clause dit que les agriculteurs doivent acheter leurs semences, et qu’ils ne peuvent pas ou plus utiliser leurs propres semences. C’est l’institut agroalimentaire colombien qui a publié ce texte aberrant de la résolution 970, en résumé cette clause dit que tout paysan qui continuerait de faire ce qu’il a toujours fait, c’est à dire garder une partie de sa récolte pour ensemencer ses champs sera hors la loi, donc amendable et susceptible de poursuites judiciaires.
Depuis le mois d’aout des dizaines de milliers de Colombiens envahissent les rues pour dénoncer cette violation d’un droit humain fondamental : celui de se nourrir soi-même. Le président Santos a déclaré le couvre-feu et mobilisé 50 000 membres des forces armées pour stopper les violents affrontements qui ont eu lieu à Bogota.
Un peu partout dans le monde des citoyens se réunissent pour demander que cessent l’empoisonnement des terres et des hommes ainsi que la privatisation et l’accaparement des semences et d’un autre coté les politiciens pourris font le jeu des multinationales Monsanto & Co qui veulent privatiser le moindre morceau de vivant.
La Colombie un immense pays à l’extraordinaire biodiversité
La Colombie a la capacité de nourrir sa population, à condition de laisser les paysans faire leur travail. Pour cela, il leur faut de la terre, et la majorité d’entre eux en est privée. Si maintenant, on les empêche de sélectionner leurs graines, c’en est fini de l’agriculture vivrière colombienne.
Le Mexique à déjà subis cela après l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain (l’ALENA), tout comme le Mexique la Colombie va être sera envahie par les produits agricoles bas de gamme et subventionnés des États Unis, les chaînes de discount vont pousser à la rue des millions de petits paysans.
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Incroyable………….tout cela……..on dirait que derrière le tableau que s’est quasiment voulu………..une population affaiblie est plus facilement controlable……..
Bonjour Francine,
Oui, et personne n’en parles dans les médias, par contre d’un autre coté on a Monsanto qui dis ne pas vouloir s’imposer en Suisse, bien sûr, la Suisse n’est pas une priorité pour lui avec ses « petit » 7 millions d’habitants, il préfère déjà truster les grands pays tel que la Colombie par exemple…