Big pharma c’est 15 labos qui contrôlent 70 % du marché mondial, pour un total de 900 milliards par an
En France ce marché est un des plus puissants au monde, les labos réalisent près de 50 milliards de chiffre d’affaires par an.
Ce sont environ 150 nouveaux médicaments qui arrivent sur le marché français chaque année pour des traitements comme le diabète, le cholestérol, ou l’hypertension… des pathologies très rentables où le patient va prendre quotidiennement un médicament durant toute sa vie.
Pourtant, tous ces « nouveaux » médicaments sont rarement innovants, et leurs effets indésirables pas toujours connus, c’est presque 80 % des médicaments qui sont inutiles voir dangereux. Alors après le scandale Médiator, comment les laboratoires pharmaceutiques lancent-ils un médicament ? Quelles précautions prennent-ils ? Comment parviennent-ils à maintenir leur chiffre d’affaire alors que les pouvoirs publics tentent de réduire les dépenses de santé, particulièrement celles des médicaments ?
Désinformation ou corruption, chacun choisira…
Les labos utilisent des méthodes de marketing agressives utilisées pour vendre n’importe quel produit de grande consommation. Voitures, ordinateurs ou médicaments, c’est la même chose. Les médicaments sont « vendus » aux médecins grâce à l’influence des visiteurs médicaux qui utilisent des stratégies marketing sophistiquées. Des médicaments qui n’apportent parfois rien par rapport à ceux existants, mais qui présentent des effets indésirables importants, et qui sont beaucoup plus chers que ceux habituellement prescrits.
Business in business
Des sommes d’argent colossales sont en jeu. Personne n’a intérêt à ce que les patients soient mis au courant de la réalité des choses. Effets secondaires passés sous silence, études cliniques « arrangées », députés, médecins et pharmaciens corrompus… Il règne dans le monde de la santé française une opacité générale à tous les niveaux, on parle beaucoup de business, de vente, d’objectifs, de promotion, de concurrence et d’AMM (Autorisation de Mise en Marché) mais rarement de bénéfices de santé pour les nombreux patients qui attendent aveuglément que l’industrie s’occupe réellement de leur soucis de santé…
La Mafia Médicale – Médecins et Big Pharma
Les médecins ont-ils le choix ?
Malgré les pressions des labos, les informations indépendantes existent et sont à la disposition des médecins: HAS, Formindep, Pharmacritique ou encore des revues indépendantes de qualité comme « Prescrire ». Les « commerçants » médecins pourraient arrêter de lire leur presse subventionnée par l’industrie et chercher l’information sérieuse là où elle se trouve. Mais tant que nous aurons une médecine gérée par le secteur privé cela ne peut qu’aboutir à des dérives directement liées à la rentabilité commerciale.
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