Une amende de 6,7 millions de francs Suisse pour le labo Novartis et à 13,2 millions pour Johnson & Johnson.
Cette condamnation est le résultat d’une magouille de 2005 entre les 2 labos visant à retarder l’entrée sur le marché du générique d’un antidouleur commercialisé par Johnson & Johnson depuis 1960.
Un accord secret de 17 mois
Une entente illégale qui entrave la libre-concurrence, voici le terme exact de cette magouille à laquelle ont participé Janssen-Cilag et Sandoz, deux filiales des géants pharmaceutiques Johnson & Johnson et Novartis, afin de continuer à faire de très gros profits en retardant la sortie sur le marché d’un antidouleur bon marché à destination des personnes atteintes de cancer.
L’affaire concerne le Fentanyl, un antidouleur cent fois plus puissant que la morphine et principalement destiné aux cancéreux. En 2005 le brevet expire et un concurrent, Sandoz, est prêt à lancer une variante moins chère. Mais au lieu de sortir cette variante les deux labos ont préférés « s’entendre » afin de continuer à toucher le paquet. Janssen-Cilag (J&J) a donc payé son concurrent afin qu’il ne mette pas en vente cette variante. Les versements négociés ont largement couvert les bénéfices que Sandoz (Novartis) pensait pouvoir faire avec la vente de son médicament générique.
20 millions, cela parait ridicule au vue des centaines de millions de profits réalisés chaque année par ces deux géants, de plus les principaux responsables devraient écoper de peines de prison ferme.
Le système des brevets, un marché de dupes
Le système des brevets est destiné à protéger l’innovation. Lorsqu’un labo découvre une nouvelle molécule et « investis » de l’argent dans la recherche, il se voit accordé un brevet, c’est-à-dire un monopole d’exploitation d’une vingtaine d’années permettant au labo de fixer un prix de vente sans avoir à se préoccuper de la concurrence. C’est de cette façon que l’industrie justifie les prix élevés de ses médicaments, pour soit disant récupérer ses investissements.
Il est cependant relativement facile pour un labo d’obtenir un brevet sans passer par la case recherche. Il lui suffit pour cela de modifier à peine la formule d’une molécule déjà brevetée par un labo concurrent en la remplaçant par un isomère, par exemple. Ces copies ont souvent des propriétés légèrement différentes, mais cela permet d’obtenir un nouveau brevet et du coup de demander un prix tout aussi élevé, sinon plus, que celui du médicament concurrent…
Une explication claire de tout ceci
Cela peut vous paraitre un peu complexe, alors voici une petite explication toute simple sur ces magouilles:
Imaginez que je vends (sous brevet) un médicament 100 balles et que je retire un bénef de 50 balles. Mon brevet se termine et mon voisin s’apprête à vendre le même médicament que moi mais à 60 balles avec un bénef de seulement 30 balles. Je me dis alors, mince, je vais perdre le marché (donc plus aucun bénef sur ce produit) puisque le médoc de mon voisin est moins cher et donc c’est le siens qui va se vendre. Je contacte donc mon voisin en lui proposant de ne pas sortir son médicament et lui propose de lui verser l’équivalent des bénefs qu’il aurait fait sur la vente de son médicament soit 30 balles. Mon voisin va de toute façon accepter puisque d’une part c’est mon médicament qui se vend, et qu’il va de toute façon toucher des bénefs sans rien faire ni rien vendre, et moi je vais continuer à vendre mon produit au prix fort, avec certes moins de bénef (seulement 20 balles, puisque je reverse 30 balles à mon voisin), mais des bénefs tout de même et au final toujours autant d’argent brassé…Expliqué de cette façon cela parait plus clair.
La carotte des brevets
Sans la carotte du brevet, les labos ne payeraient pas des sommes « gigantesques » qu’il faut pour soit disant développer un médicament et nous n’aurions pas tous ces nouveaux traitements qui nous sauvent la vie. Cependant il faut se rendre à l’évidence que la logique du profit a dévoyée la science. Environ 200 000 personnes meurent par an en Europe de la suite des effets secondaires des médicaments, les overdoses d’antidouleurs tuent plus que l’héroïne et la cocaïne réunies et l’abus de médicaments a pollué jusqu’à l’eau du robinet, devenue un cocktail d’antidépresseur, d’antibiotiques, d’anticancéreux et de perturbateurs endocriniens.
Les brevets ne favorisent donc pas l’innovation, mais ils encouragent le maintien artificiel des prix sans rapport d’un S.M.R (Service Médical Rendu). Le système des brevets engendre de véritables cartels, avec des ententes implicites entre quelques grandes entreprises pour contrôler un marché donné et maximiser leurs profits en éliminant toute concurrence. On est dans la même optique que le marché des stupéfiants, où le monopole de la drogue permet aux cartels d’extorquer des prix faramineux aux consommateurs.
Conclusion
Ces gens-là ont trouvé un montage « légal » parfait pour pomper les deniers des contribuables au travers du mécanisme des assurances maladies. Si encore leurs drogues guérissaient vraiment les gens malades…mais malheureusement ce n’est pas le cas, rien qu’en France chaque année 1,3 millions de personnes sont hospitalisées à cause des effets indésirables des médicaments et 18.000 en meurent…Beaucoup de gens (a raison) se tournent aujourd’hui vers des médecines dites « alternatives », les labos l’on bien comprit et essaient de détruire cette médecine naturelle au travers de campagnes de propagande…
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