Dégrader un produit alimentaire pour engendrer plus de bénéfices
C’est ce que vous propose l’industrie agro-alimentaire via les grandes surfaces avec un nouveau style d’arnaque très subtil.
L’alimentation industrielle d’aujourd’hui est déjà bourrée d’additifs en tout genre, sans compter les traces de pesticides et autres produits chimique (tolérés dans les cahiers des charges) notons également le sel caché et les exhausteurs de goût… Pour le consommateur « pas trop idiot » il suffi de lire quelques étiquettes pour choisir « des produits pas trop toxiques » Dans ce cas précis, l’industrie est plus ou moins « obligée » en fonction de la législation, de mentionner les ingrédients qui compose un produit alimentaire transformé. C’est donc assez aisé de choisir de bons produits…Mais ce n’est pas aussi simple que ça !
Car toutes les entreprises qui fabriquent aujourd’hui en grande quantité, bonbons, boissons, biscuits, viennoiseries, yaourts, desserts, plats préparés…etc., cherchent à réduire leur cout de fabrication pour augmenter leurs bénéfices. Si la recherche du profit pour une entreprise est légitime, cela devient de l’arnaque lorsque tout est fait pour que le consommateur ne se doute de rien et continue à payer aussi cher (voir plus cher) des produits de moindre qualité et en quantité plus faible.
Dégradation des produits
Toutes les grandes entreprises de fabrication possèdent un service (département) contrôle de gestion, ce service consiste à trouver des astuces pour réduire les coûts de production et augmenter les marges de toutes les façons possibles, sans que le consommateur moyen s’en aperçoive afin que celui-ci continue à acheter le produit. Cette méthode porte un nom, c’est ce que l’on appel dans le jargon des pros « Dégrader le produit »
La méthode la plus efficace de réduire les coûts d’un produit alimentaire transformé est de changer la recette pour économiser sur les matières premières. On remplace donc les ingrédients chers par d’autres beaucoup moins nobles, ou on transforme les dosages des ingrédients qui compose le produit fini, ce qui permet de façon discrète d’abaisser le coût de revient.
Pour bien comprendre voici quelques exemples typiques :
- Réduire la quantité de saccharose et augmenter la dose de sirop de glucose et d’aspartame.
- Remplacer les bonnes graisses par des graisses végétales hydrogénées.
- Rajouter de l’eau et du gluten pour augmenter le volume d’un produit.
Le produit aura toujours plus ou moins le même aspect et le même gout, cependant les composants seront de moins bonne qualité et plus mauvais pour la santé, c’est simplement donner l’illusion au consommateur qu’il consomme toujours le même produit au même prix.
Comme ces changements se font sur plusieurs années, le produit peut ainsi se dégrader de façon surprenante. Mais la grosse majorité des consommateurs ne s’en aperçois absolument pas car le goût a évolué doucement et au fur et à mesure des modifications. Ils continuent à acheter aussi cher, voir plus cher, un produit dont le prix de fabrication diminue de plus en plus. Les industriels se remplissent donc les poches, tranquillement mais surement sur le dos de ces consommateurs qui ne se méfient pas suffisamment, et qui ne se doutent absolument pas de ces pratiques frauduleuses. Par contre l’organisme lui, il devient de plus en plus intolérant et manifeste son mécontentement par diverses pathologies qui interviennent de plus en plus tôt…
Les biscuits Prince sont un cas d’école type
Si vous n’avez plus mangé de biscuits Prince depuis les années 80 vous allez être surpris de la texture des Princes d’aujourd’hui, les biscuits s’émiettent, ils sont aussi légers que du polystyrène et beaucoup plus sucrés. Pourquoi ce changement ?
Pour la simple raison que les ingrédients ne sont plus les mêmes, de plus le chocolat qui dans les années 80 touchait les bords, ne forme plus que l’équivalent d’une pièce de 2 euros. D’ailleurs l’appellation « Prince au chocolat » à été remplacée par « goût chocolat ». Autre petite anecdote, avant l’été 2008, le paquet de biscuits Prince de LU pesait 330 g. À la rentrée de septembre 2008 il ne pesait plus que 300 g, mais coûtait toujours le même prix.
Arnaquer le consommateur avec la taille ou le poids
Une autre stratégie des industriels pour vous berner c’est de diminuer la taille ou le poids d’un produit qui restera bien entendu au même prix. Citons l’exemple de Danone et ses crèmes dessert vendus par 4 qui pèsent chacune 125 grammes, mais si vous les achetez par 12 ou 16 elles ne pèsent plus que 115 gr. Cependant Danone nous explique que « Réduire les portions, c’est réduire l’impact en terme de calories ». Autrement dit : « On vous arnaque… mais c’est pour votre bien, cela vous évite de trop manger de nos saloperies de produits qui sont de toute façon mauvais pour la santé. »
Quelques autres arnaques en termes de poids ou de quantité :
- Le pot de Jockey de 1 kg ne pèse plus que 850 grammes, les 4 petits pots de 100 gr ne pèsent plus que 90 gr.
- La plupart des marques d’eau minérale ont passées la contenance de leurs bouteilles de 1,5 litre à 1,25 litre, ou de 1 litre à 0,75 litre.
- Le sucre en poudre, traditionnellement vendu au kilo, est aujourd’hui conditionné en sachets de 750 g.
- Malgré l’apparence et le prix resté le même, le paquet de « L’Or Intense de Carte Noire » ne contient plus que 16 dosettes de café au lieu de 18…
Apprenez à déjouer les pièges
Les industriels et les commerçants disposent de tout un arsenal de trucs pour vous faire acheter plus que ce que vous n’avez besoin :
- Disposition des produits de première nécessité au fond du magasin, c’est une façon de vous faire traverser le super marché et de vous faire acheter des produits que vous ne souhaitez pas acheter en entrant.
- Bonbons à hauteur des yeux des enfants et aux caisses.
- Composition des produits illisible, écrite en minuscules caractères et de couleur proche de l’emballage.
- Jus de fruit sans sucre ajouté conformément à la législation. Arnaque, car cette même législation autorise l’ajout de sucre jusque 15gr/litre.
Contenances fantaisistes: 0,6 litre (au lieu de 0,75 ou 0,5 litre), 0,18 voire 0,17 litres (au lieu de 0,33 ou 0,25) - Emballages deux fois plus grand que le contenu (C’est légal puisque le poids est indiqué) etc.…etc.….Voir notre article: Courses au supermarché, les pièges à éviter pour économiser votre argent
Conclusion
L’imagination des industriels et de ceux qui vendent leurs produits est sans limites, des équipes entières passent leur journée de travail à réfléchir aux moyens de vous arnaquer en vous faisant payer plus cher des produits de moins en moins bons, pas facile car la lutte est inégale, le consommateur va prendre sa décision d’achat en quelques secondes seulement.
Les solutions : Comparez toujours le prix au kilo, préférez les produits les plus simples, les plus naturels, les moins transformés, avec l’emballage le moins compliqué possible. Ou sortez carrément de ce système à abrutir la population et visez une autonomie alimentaire, au moins partielle, avec jardin, amap et troc…
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