Areva le géant du nucléaire condamné pour la mort d’un salarié
On parle beaucoup des victimes du nucléaire lorsqu’il y a une catastrophe du type de Tchernobyl ou plus récemment Fukushima et c’est normal.
Cependant, il y a un type de victimes qui passent complètement inaperçues, ce sont les victimes silencieuses du nucléaire.
Les travailleurs des mines d’uranium situé dans les pays sous-développés, plus précisément d’AREVA et ses exploitations minières du Gabon et du Niger.
Des morts, des veuves, des points d’eau contaminés, des villages radioactifs, Areva qui fait tout pour ne pas perdre la face devant les caméras, allant jusqu’à prendre les gens pour des idiots en assurant qu’il n’y a pas de danger pour les populations et l’environnement. Que la radioactivité que l’on peut trouver un peu partout (supérieur aux normes) est tout à fait naturelle…
Du grand n’importe quoi, comme d’habitude, et malheureusement les Français ont encore beaucoup de mal à croire qu’une grande entreprise comme AREVA puisse mentir aux gens et ne pas bien protéger ses salariés !
Responsabilité d’Areva reconnue par la justice
Le tribunal a admis la responsabilité d’Areva dans la mort de Serge Venel. Cet habitant de Souppes-sur-Loing avait travaillé pendant sept ans dans une mine d’uranium au Niger.
Le 11 mai 2012 le Tribunal des affaires de Sécurité sociale de Melun a condamné Areva pour la mort par cancer du poumon de Serge Venel, un ex-salarié d’une mine d’uranium du groupe français au Niger.
Le tribunal a jugé qu’Areva avait commis « une faute inexcusable » et a condamné l’entreprise à verser des dommages et intérêts d’un montant dépassant les 200.000 € et le doublement de la rente de la veuve de Serge Venel suite au décès de ce dernier en 2009.
Serge Venel, avait succombé à un cancer du poumon à l’âge de 59 ans après avoir travaillé dans une mine d’uranium au Niger entre 1978 et 1985. Pendant sept ans, il avait inhalé des poussières et été exposé à des gaz radioactifs.
C’est la première fois qu’Areva est formellement reconnu responsable.
On espère que ça va faire beaucoup de bruit et entraîner d’autres plaintes. De nombreux anciens salariés, ou des familles d’anciens salariés, n’osent pas porter plainte contre le géant Areva, mais cette fois la justice a pris une décision courageuse, après la première condamnation de l’autre géant Monsanto avec l’affaire Paul François en février 2012, c’est le tour d’Areva.
Uranium, l’héritage empoisonné
De son côté, le groupe nucléaire français se montre circonspect.
Le géant du nucléaire va toutefois faire appel de cette décision. Chez Areva, on indique « attendre de recevoir le jugement avant de se prononcer sur les suites juridiques à donner ».
La fille de serge Venel, Peggy Venel s’attend d’ailleurs à un appel : « Je pense qu’ils iront jusqu’en cassation s’il le faut, mais on ne lâchera pas. »
L’Association Serge Venel pour les anciens de la Cominak et Somaïr a été créé par Peggy Venel, pour retrouver et rassembler des anciens expatriés d’Akokan et d’ Arlit au Niger. Association Serge Venel
Uranium: La France aussi contaminée
Conclusion
Même si ces quelques centaines de milliers d’Euros de dédommagement ne représentent qu’un goutte d’eau parmi les milliards de bénéfices de ses grandes multinationales, même si cela ne fera pas revenir les victimes ou enlever le chagrin des familles, cela permet au moins de reconnaître que beaucoup ont été exploités comme des forças et que les risques sanitaires ont été complètement mis de coté au détriment des immenses bénéfices engendrés…
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