Qu’est ce que l’effet placebo ?
C’est un effet qui n’est pas seulement véhiculé par les médicaments. Quand un parent pose un baiser sur le bobo d’un enfant et que le bambin cesse de pleurer, ce n’est pas la magie du baiser qui l’a soulagé, mais juste l’effet placebo.
Quand un patient entre chez le médecin avec des symptômes inquiétants et en ressort avec moins de souffrance simplement parce que le médecin lui a expliqué que ses symptômes sont bénins, c’est encore grâce à l’effet placebo.
Cet effet est plus connu en terme de médicaments, regardons ensemble comment l’effet placebo (médicamenteux) fonctionne réellement
C’est un processus plutôt fascinant qui tend à rendre une substance dépourvue de principe actif bénéfique dans certaines pathologies, telles que la douleur, l’Asthme ou l’insomnie…
L’efficacité d’un placebo semble liée à plusieurs facteurs :
- Le mode d’administration par voie orale ou par injection
- L’aspect protocolaire (après un long entretien)
- Le prix du produit qui en renforce la crédibilité.
Cependant, une équipe de neurologues a identifié une région du cerveau directement impliquée dans l’effet placebo, et qui pourrait suffire à en expliquer le fonctionnement.
Comme à l’habitude dans ce genre d’expérience, on administre à un groupe de sujets un médicament et à un autre groupe un produit sans aucune substance active sans que quiconque ne sache réellement qui prend quoi !
Les résultats sont éloquents : les personnes convaincues d’avoir reçu un médicament présentent une activité particulière au niveau d’une zone précise de leur cerveau, appelée noyau accumbens, avec un accompagnement de sécrétion de dopamine, un neurotransmetteur utilisé dans le circuit de récompense.
Le lien est fait et les chercheurs estiment maintenant que le noyau accumbens et la sécrétion de dopamine jouent un rôle décisif dans l’action d’un placebo.
Nota : Des enquêtes de marketing ont montrées que pour les consommateurs, un même yaourt a meilleur goût dans un emballage bleu que dans un emballage marron. Quand on donne à des volontaires des comprimés contenant une substance placebo, sans effet pharmacologique (du sucre, par exemple) en leur demandant de noter ses effets indésirables, ces comprimés provoquent de l’irritation lorsqu’ils sont colorés en rouge et de la somnolence quand ils sont colorés en bleu.
Cet effet positif a malheureusement un jumeau maléfique :
Si l’on part du principe simpliste que l’effet placebo est du à une pensée positive vis-à-vis d’une situation ou d’un produit, l’effet « nocebo » lui, apparaît lors d’une attitude pessimiste ou une pensée négative, tout comme l’effet placebo, il suffit à produire des effets sur la santé d’un patient, mais cette fois négatifs !
Le terme “nocebo” en latin “je nuirai”, n’est apparu que dans les années 1960, et les connaissances sur ce phénomène sont nettement plus réduites que celles sur l’effet placebo.
Tout indique que l’effet nocebo peut prendre des proportions graves, comme l’effet placebo peut prendre des proportions bénéfiques de guérison ou de rémission !
Un homme apprend qu’il souffre d’un cancer du foie en phase terminale et qu’il ne lui reste plus que quelques mois à vivre.
L’homme meurt effectivement quelques semaines plus tard et pourtant les résultats de l’autopsie révèlent que les médecins s’étaient trompés : la tumeur était en réalité minuscule et il n’y avait aucune trace de métastases.
« Il n’est pas mort du cancer, il est mort parce qu’il croyait qu’il était en train de mourir du cancer » Quand tout le monde vous traite comme un mourant, vous finissez par croire que vous êtes mourant. Tout votre être est convaincu qu’il va mourir.
Les cas comme celui de cet homme sont peut-être les formes les plus extrêmes d’un phénomène assez répandu. En effet, il est possible qu’un grand nombre de patients subissent des effets secondaires uniquement parce qu’on les a avertis qu’ils risquaient d’en subir. En outre, les personnes qui pensent être sujettes à certaines maladies ont plus de chances d’en être atteintes que celles qui sont convaincues du contraire.(voir notre article sur l’hypocondrie)
Vous l’aurez donc compris, la pensée, positive ou négative à un réel impact sur les parties « matérielles » de notre corps. L’effet placebo découle de la pensée confiante de l’utilisateur dans le médicament qu’il absorbe, mais ce n’est pas un effet magique, il déclenche, à l’intérieur du cerveau, la sécrétion de substances appelées endorphines, qui soulagent la douleur et divers autres symptômes. Autrement dit, l’effet placebo est la conséquence biochimique d’une suggestion symbolique.
À part le coma dépassé, toutes les maladies réagissent plus ou moins au placebo.
Nouveaux nés, animaux domestiques et malades chroniques peuvent-ils être sujets à cet effet positif ?
La réponse va peut-être vous surprendre, mais OUI, l’effet placebo existe bel et bien chez le nourrisson comme chez l’animal.
Je ne voudrais pas dans cet article parler de l’homéopathie et de la mémoire de l’eau, qui, pour certains sont associés directement à l’effet placebo et pour d’autres leurs activités ne peut pas se résumer à l’effet placebo, nous verrons donc l’homéopathie en détail dans cet article.
Revenons à l’effet placebo chez les animaux, beaucoup de gens pensent que cet effet ne peut pas exister chez des êtres qui n’ont pas conscience de prendre des médicaments. Et pourtant…Il a été démontré sur des souris de laboratoire que si on leur fait absorber à plusieurs reprises une substance active associée à une odeur bien particulière lorsqu’elles sont ensuite exposées à l’odeur, elles réagissent comme si elles avaient absorbé la substance. Cet effet est à l’heure actuelle encore mal compris par les scientifiques.
Autre exemple pour un bébé insomniaque, ça n’est le plus souvent que le résultat d’une anxiété présente dans la famille : déménagement, période de chômage, conflit entre les parents … Si l’on prescrit avec conviction un placebo de somnifère, cela rassure les parents, ils deviennent plus sereins et le bébé arrive à dormir normalement. Le bébé réagira aux changements de son environnement, tout comme un animal ou tout être vivant !
Quand vous donnez un médicament à un bébé ou un animal, vous changez votre relation avec lui, vous faites attention à lui et vous, vous êtes rassuré d’avoir fait quelque chose. Le climat devient donc plus serein et plus propice, les douleurs semblent se calmer, le stress moins présent…
De nombreuses études montrent également que l’effet placebo fonctionne même sur les plantes. Car, en fait, celui qui regarde interprète les résultats. Comme il a donné un médicament ou fait un soin, il s’attend à un résultat positif et donc il voit un résultat positif. Le cerveau humain a tendance à retenir plus facilement ce qui va dans le sens de ce qu’il croit que ce qui le « dérange ».
Et si le conditionnement était une des bases de l’effet placebo?
Regardons ensemble certaines statistiques :
- 1) Un même médicament, vendu plus cher, obtient de meilleurs résultats.
- 2) Un même médicament, vendu dans un emballage rouge ou bleu, n’obtient pas les mêmes résultats
- 3) Un même médicament portant un nom différent n’aura pas les mêmes résultats.
Certains d’entre vous ont certainement assistés à des « sketchs » en pharmacie ou des clients refusent catégoriquement de prendre un médicament dont la molécule est la même que celle de leurs médicaments préférés simplement parce que ce n’est pas la marque à laquelle ils sont habitués, cela ne fait guère de doutes que le conditionnement a encore de beaux jours devant lui.
Conclusion
Vous l’aurez donc compris, parmi la profusion de médicaments commercialisés, la grande majorité n’ont qu’un effet placebo. L’industrie pharmaceutique, qui ne cesse de pleurnicher sur le coût de la recherche, nous fait donc avaler des couleuvres et non des substances efficaces…Mais eux, ils en rigolent car les bénéfices rentrent dans les caisses…Et ce n’est pas de l’argent « placebo » c’est le vôtre !
N’oublions pas une chose, c’est que notre cerveau est une véritable pharmacie avec des antalgiques, des antibiotiques, des anticancéreux, de la morphine, ou de la cocaïne que l’on peut sécréter naturellement.
Grâce à notre conviction, on peut fabriquer tout ce qui peut soigner le corps humain, mais ça ne rapporte rien dans les caisses des labos, et plus tard les gens sauront, mieux les labos se porterons…Ce n’est donc pas demain la veille que vous entendrez parler du pouvoir de guérison par la pensée positive au journal de 20 h !
Mais maintenant vous savez !
Articles complémentaires:
- La nature, un remède naturel contre la maladie
- La naturopathie, l’art de rester en bonne santé
- Croyance et santé…Le pouvoir de croire
- Avoir conscience de…Savoir
- Energie et santé