Les chiffres concernant les décès causés par le tabagisme sont ahurissants et font toujours la une des magazines spécialisés, mais il ne faut pas oublier ceux qui sont liés au tabagisme passif, parce que ces chiffres là ne sont pas négligeables.
On constate toutefois une baisse des maladies ou décès liés au tabagisme passif depuis l’application de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Cet article vous est destiné si, comme beaucoup de gens, vous ne comprenez pas encore les détails de cette législation.
La loi Évin a tout changé
Il y a déjà eu des décrets et des lois concernant la lutte contre l’alcool et le tabac, mais on peut dire que la loi Évin du 10 janvier 1991 a réussi à modifier considérablement les habitudes sociales sur le tabagisme. En effet, en imposant certaines choses et en interdisant certaines autres, cette loi a incontestablement réduit la consommation de tabac.
La loi Évin s’applique en effet sur plusieurs paramètres concernant la vente, le lieu de consommation et même le coût du tabac :
– En contribuant à la hausse du prix
– En interdisant les publicités directes ou indirectes pour les marques de tabac
– En interdisant la distribution gratuite de tabac aux consommateurs (mais aux enseignes de débits de tabac, oui)
– En interdisant la vente de tabac aux personnes mineures (de moins de 18ans)
– En interdisant les parrainages liés au tabac
Toutefois, une certaine ambigüité plane encore sur la cigarette électronique. Si vous achetez le nécessaire pour une cigarette électronique altersmoke par exemple, pourriez-vous vapoter où vous voulez par la suite ? En fait, non parce que le vapotage est interdit dans certains lieux publics même si la restriction n’est pas aussi stricte que pour la cigarette traditionnelle.
Zoom sur les lieux où il est interdit de fumer
La loi Évin interdisait déjà de fumer dans les lieux à usage collectif, dont les transports en commun et les gares. Mais depuis son application le 1er janvier 2007, le décret du 15 novembre 2006 renforce le dispositif Évin et étend cette interdiction sur d’autres endroits :
– Lieux accueillant du public
– Lieux de travail (incluent bureaux, salles de réunion, espaces de repos ou de restauration collective, espaces de loisirs, de sport et de détente, espaces sanitaires etc.)
– Établissements de santé
– Tous les transports en commun
– Enceinte (même dans la cour et en plein air) des établissements d’enseignement publics et privés (écoles, collèges, lycées etc.)
– Établissements d’accueil, de formation ou d’hébergement de personnes mineures (moins de 18ans)
Où fumer dans ce cas ?
Diminuer ou arrêter le tabac est bien beau pour ceux qui y arrivent, mais il y en a qui n’y arrivent pas et ceux-là ont bien besoin d’un endroit pour fumer. La loi autorise alors les entreprises et autres lieux accueillant du public (restaurants, hôtels, discothèques etc.) à créer des zones dédiées aux fumeurs. Et alors que le décret du 15 novembre 2006 était applicable à partir du 1er février 2007, ces établissements ont eu jusqu’au 1er janvier 2008 pour créer ces zones fumeurs. D’autre part, les fumeurs peuvent aussi fumer chez eux.
Pensez-y à deux fois avant de fumer ou de vapoter dans des lieux publics parce que la loi Évin et d’autres dispositifs législatifs l’interdisent. Si l’interdiction de fumer dans les lieux publics est une aubaine pour les non fumeurs qui en ont marre du tabagisme passif, c’est également une manière pour les fumeurs de réduire voire d’arrêter le tabac. Mais, est-ce une manière efficace d’arrêter plus facilement de fumer ?
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